dimanche 9 septembre 2012

Officiellement une fille "de long"

*** Désolée, pas de photos... 

I am not an IRONMAN.

Non, je ne faisais pas un ironman aujourd'hui. Je faisais un demi ironman. Coupez la distance de moitié, alors vous obtenez 1,9km de natation - 90km de vélo (87km aujourd'hui) - 21.1 km de course. Voilà ce que je parcourais en compétition pour la première fois. Mon objectif était de terminer tout juste sous les 4h45. Je vous le dis tout de suite, la mission a été accomplie avec succès. Mais comment ?!??! Eh bien, je vous raconte...

D'abord, j'ai décidé d'opter pour le sommeil plutôt que pour l'échauffement. Oli et moi sommes arrivés un peu à la dernière minute sur le site de la compétition, ce qui m'a tout juste donné le temps d'organiser ma zone de transition et de m'acheter des gels (je les ai ENCORE oubliés). Contrairement à mes habitudes, je n'ai pas pris le temps cette semaine de "sporstater" mes concurrentes. Je n'avais donc aucune idée à quoi m'attendre en terme de calibre. Au son du fusil, je suis alors plongée en ayant en tête que ma position importait peu, mais que je devais m'en tenir à mon objectif de temps. Au départ, je suis tout de même surprise parce que je ne me retrouve pas toute seule. Une autre nageuse est à mes côtés et je choisis la solution facile... lui laisser faire tout le travail pour moi. Mon temps de natation n'est pas à la hauteur de mes capacités, mais j'ai gagné le temps perdu en vélo et même plus.

On est seulement deux lorsque je sors du bassin olympique et les autres semblent loin derrière. Pour ma part, je ne fais pas la différence entre une transition élite et une transition longue distance, alors ce n'est pas long que je me retrouve la meneuse. Je suis la première de la journée à embarquer sur le circuit Gilles Villeneuve. J'ai la paix sur le parcours. Il n'y a que mon vélo et moi. Le vent est mort. Je roule 37km/h et c'est presque facile. Je me sens bien. Au premier virage, panique, mon pied intérieur est en bas alors ma pédale irrite l'asphalte et je passe près de tomber. Une erreur que je ne reproduirai pas sur les 19 autres fois que j'ai eu à prendre l'épingle. Tranquillement, je commence à me faire dépasser par les messieurs, mais je me console parce que je dépasse davantage. Je suis focus. Je pense à ma technique. Je pense à garder la tête haute parce que je porte un casque aérodynamique. Je pense à m'hydrater. Je pense à saluer mes amis qui sont là pour encourager. Ça roule !!! Je me rends compte que je suis en train de pulvériser mon objectif. Pendant la course, je modifie donc mon objectif : 4h30.

Ma deuxième transition est tout aussi rapide... En fait, j'ai eu la transition la plus rapide de tous. C'est probablement parce que je suis une des seules à ne pas enfiler de bas. Un vrai triathlète cours nu-pied dans ses souliers, t'sais ! Dès les premiers mètres, je suis consciente que je suis partie pour bien courir. Les jambes tournent rapidement. Le haut du corps est détendu malgré les tensions que produit le vélo de contre-la-montre. Afin de conserver les bonnes sensations, je me force à boire deux bonnes gorgées d'eau à tous les ravitaillements. J'ai une petite frousse lorsque j'amorce le deuxième tour, car je commence à ressentir la crampe qui m'avait coupé le souffle à Valleyfeild. Heureusement, elle ne deviendra jamais aussi forte. Au neuvième kilomètre, Alexis et Gabriel viennent me porter compagnie et ça tombe bien parce que je voulais prendre mon dernier gel, mais je n'arrivais pas à l'ouvrir. Je ne me souviens plus c'était quelle marque, mais ils n'ont définitivement pas compris qu'il faut que l'extrémité soit facile à déchirer. Je profite alors de la situation pour demander à Alexis d'ouvrir mon gel. Merci coloc, tu m'as sauvé bien des efforts inutiles :) Le vent s'est levé. Brusquement. Sur la boucle qu'on devait parcourir, il y avait une longue ligne droite durant laquelle on avait le vent de face à affronter. Terrible. Un peu plus et on reculait. Malgré cela, je suis restée calme et concentrée. À chaque tour, j'ai le plaisir de croiser mes amis et c'est incroyable l'énergie que ça donne de les entendre. Je n'ai aucune idée de la vitesse à laquelle je vais parce que je ne mets jamais ma montre dans les compétitions. Je sais seulement que ça va très bien, que je suis en contrôle.

C'est magique. Je suis passée de la fille la plus malheureuse cette semaine à la fille la plus heureuse aujourd'hui grâce à 4:24:59 d'efforts physiques. J'ai mis fin à ma courte saison de triathlon sur une note positive en prévision de l'année 2013. C'est officiel, je suis une fille "de long". J'ai toujours su que ce serait ma force... c'est maintenant écris sur sportstats. Par contre, ça ne veut pas dire que je mets fin à ma participation à la Coupe du Québec élite.

Les compétitions ne sont pas terminées en 2012 parce que je vais représenter le Rouge et Or dans les cross-country universitaires cet automne. Ce sera à suivre... Les championnats canadiens universitaires, HERE I COME.

Pour les plus cartésiens, voici les résultats... remarquez que je termine 6e overall !!

6
Caroline ST-PIERRE Quebec, CAN
294
4:24:59.7
F20-24
1/5
1/55
28:44.5
2:22:20.2
1:31:11.5
1:09
1:35

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